La Agroecología en resistencia.

Abstract

This work analyzes the interaction brought about by an agro-ecological training project between a group of thirty communitarian promoters and two NGO facilitators. Information was collected by means of three tools: field proceedings, interviews with key informers, and a discussion workshop. Data interpretation was made using qualitative methodologies. In addition, from collected information, three analysis axes were formulated: 1) power relationships between actors when in interaction; 2) autonomy, understood as the self-management advancing of the project, and its difficulties; and 3) dialogue as a melting pot for generation of knowledge, systemization tools, and compilation of workshop materials. It was observed that the theoretical-pedagogical model proposed by the NGO project (the one referring to popular education) showed some biases in the development of the agro-ecology training of promoters. According to facilitators, their relation¬ships of domination over promoters resulted in a public discourse in which deference and indulgence towards the former were evident and generated a vertical pedagogical relationship. Domination relationship made itself present: a) in the definition of training space and of time, b) in the necessity of supervising promoters' work, and c) in the definition of the subject matter of training. As far as the dialogic vision of the process is concerned, the necessity arose of looking for new communication means, privileging speech as dialogue central axis, as well as for the acquisition of communicative abilities by the group of promoters, and for the exchange of experiences in different contexts (communitarian, regional, local, national, and international). Promoters have appropriated the process of dialogue. Hence the necessity of strengthening organizational and communicational aspects, and of proposing a new way to conceive agro-ecology training -as the pillar of the autonomous socio-cultural process, under such resistance conditions as to ensure community reproduction in a context of confrontation and low-intensity war.

Ce travail se propose d'analyser l'interaction générée dans un projet de formation en agroécologie entre un groupe de trente promoteurs communautaires et deux représentants d'une organisation non gouvernementale (ONG). L'information a été collectée par la conjonction de trois outils: un compte rendu journalier, des entretiens avec des informateurs clés et un atelier de discussion. Pour l'interpretation des données, des méthodologies qualitatives ont été utilisées et trois axes d'analyse, formulés à partir de l'information recueillie: 1) les rapports de pouvoir des acteurs dans I'interaction; 2) l'autonomie, comprise comme le cheminement de l'autogestion du projet et ses difficultés; et 3) le dialogue comme creuset de la génération de connaissances, d'outils de systematisation et de compilation des matériaux de l'atelier. On a observé, pendant le déroulement de la formation en agro-écologie des promoteurs, des déviations du modéle théorico-pédagogique proposé par Ie projet de l'ONG (celui de l'éducation populaire). Les rapports de domination des représentants sur les promoteurs se sont traduits dans un discours public exprimant le point de vue des premiers, discours dans lequel la fausse déférence et la complaisance envers les seconds apparaissent clairement et ont engendré une relation pédagogique verticale. Le rapport de domination s'est manifesté aux moments suivants: a) lors de la definition d'espaces de formation et du temps, b) dans le besoin de superviser les travaux du promoteur et c) lors de la definition de la thématique de la formation. En ce qui concerne le rôle du dialogue dans Ie processus, on a vu la nécessité de chercher de nouvelles formes de communication, en privilégiant la parole comme axe central du dialogue ainsi que l'acquisition de capacités à communiquer par le groupe de promoteurs et l'échange d'expériences dans différents domaines (communautaire, regional, municipal, national et international). Ce sont les promoteurs qui se sont approprié le processus de dialogue, et l'on a vu le besoin de renforcer des aspects d'organisation et de communication, raison pour laquelle on propose une nouvelle facon de concevoir la formation en agro-écologie: comme pilier du processus socioculturel autonome, dans des conditions de résistance sociale qui garantissent la reproduction des communautés dans un contexte de confrontation et de guerre de faible intensité.

En el presente trabajo se analiza la interacción generada en un proyecto de capacitación agroecológica en un grupo de 30 promotores comunitarios y dos facilitadores de una organización no gubernamental (ONG). La información se recolecto con la conjunción de tres herramientas: diario de campo, entrevistas a informantes clave y un taller de discusión. Para la interpretación de los datos se emplearon metodologías cualitativas, por medio de las cuales se formularon tres ejes de análisis a partir de la información recopilada: 1) las relaciones de poder de los actores en la interacción; 2) la autonomía, entendida como el caminar autogestivo del proyecto y sus dificultades, y 3) el dialogo como crisol de la generación de conocimientos, de herramientas, de sistematización y de compilación de los materiales del taller. Se observo que en el desarrollo de la capacitación de los promotores en agroecología hubo desviaciones del modelo teórico-pedagógico propuesto por el proyecto de la ONG (el de la educación popular). Las relaciones de dominación de los facilitadores sobre los promotores resultaron en un discurso público según lo expresado por los facilitadores, en el que la deferencia y complacencia hacia ellos era evidente y genero una relación pedagógica vertical. La relación de dominación se presento en los siguientes momentos: a) en la definición de espacios de capacitación y tiempo, b) en la necesidad de supervisión de los trabajos del promotor, y c) en la definición de la temática de la capacitación. En lo concerniente a la visión dialógica del proceso, se estableció la necesidad de buscar nuevas formas de comunicación, privilegiándose la palabra como eje central del dialogo, así como la adquisición de habilidades comunicativas por parte del grupo de promotores y el intercambio de experiencias en diferentes ámbitos (comunitario, regional, municipal, nacional e internacional). El proceso de dialogo se lo han apropiado los promotores, y se ha visto la necesidad de reforzar aspectos de organización y comunicación, con lo que se propone una nueva forma de concebir la capacitación en agroecología: como pilar del proceso sociocultural autónomo, en condiciones de resistencia que garantizan la reproducción de las comunidades en un contexto de confrontación y guerra de baja intensidad.